Financement d’un achat immobilier : banques, courtiers, taux et aides

Le financement d’un achat immobilier est souvent la partie la plus complexe d’un investissement dans la pierre, alors que c’est lui qui conditionne le spectre du possible. Entre rendez-vous bancaires, simulateurs en ligne, courtiers en crédit immobilier, aides publiques etc., difficile de savoir par où commencer.

financement achat immobilier

📌 Comment réussir le financement d’un achat immobilier ?

  • Banque ou courtier : un courtier en crédit immobilier (comme Pretto) facilite l’obtention du prêt et fait gagner du temps, notamment si vous avez un profil un peu “atypique”.
  • Taux d’endettement : en principe, le plafond est fixé à 35 %. Des dérogations existent à la marge, d’où l’importance d’un dossier solide et bien préparé.
  • Avec peu ou sans apport : compliqué, mais possible avec un bon profil, un projet béton, des garanties supplémentaires, et une banque adaptée.
  • Plafond d’endettement atteint : il est possible d’envisager un investissement à plusieurs avec une société (ex. une société civile immobilière – SCI) ou encore la restructuration de certains prêts déjà en cours.
  • Il est essentiel d’éviter les montages bancals (résidence principale déguisée en investissement, projets dissimulés) ainsi que toute falsification ou dissimulation d’informations dans le dossier de crédit.

💡 Note : quelques dixièmes de taux ou une mauvaise structure de financement représentent plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit. D’où l’intérêt de bien préparer votre dossier en amont.

SOMMAIRE

Financement d’un achat immobilier : banque, courtier ou alternatives ?

🔎 Lorsque vous préparez le financement d’un achat immobilier, trois voies principales s’offrent à vous : traiter directement avec une banque, passer par un courtier en crédit immobilier ou utiliser des solutions adossées à votre patrimoine (avance sur titres ou crédit lombard).

Le bon mode de financement dépend de votre situation (primo-accédant, investisseur, indépendant), de votre patrimoine total, de votre apport, de votre taux d’endettement et du temps que vous pouvez consacrer à comparer les offres.

CritèreBanque en directCourtier en crédit immobilierAlternatives patrimoniales
Accès aux offresUne seule grille de taux et de conditions (celle de la banque).Comparaison de plusieurs banques pour votre financement d’achat immobilier.Crédit lombard ou avance sur titres : solutions possibles si vous disposez déjà d’un capital financier.
Temps et démarchesRendez-vous, relances et comparaisons à gérer vous-même.Démarches centralisées, suivi du dossier et simulations en ligne.Mise en place plus technique, nécessitant un accompagnement spécialisé.
Négociation du taux et des fraisNégociation isolée, capacité de comparaison limitée.Optimisation du taux, de l’assurance et du plan de financement global.Coût du crédit parfois plus élevé, mais intégrable dans une stratégie patrimoniale.
CoûtPas de frais de courtage, mais conditions pas toujours optimisées.Frais de courtage encadrés, compensés par de meilleures conditions globales.Coût à analyser dans une vision long terme (fiscalité, liquidité, flexibilité).
Exemples➡️ BoursoBank (voir l’offre)

➡️ Fortuneo (voir l’offre)

➡️ Pretto (voir l’offre)
➡️ Prosper Conseil avec Swissquote et Quintet comme banques partenaires pour le crédit lombard

➡️ Linxea (voir l’offre) ou Assurancevie.com (voir l’offre) pour des avances sur titres

En résumé, pour un projet d’achat immobilier simple, une banque compétitive peut suffire. En revanche, si vous ne souhaitez pas multiplier les rendez-vous en agence ou si votre dossier est plus sensible (entrepreneur, taux d’endettement élevé, peu d’apport, projet locatif ou patrimonial), un courtier comme Pretto (voir ici) peut faire la différence.

💡 Note : certaines alternatives patrimoniales peuvent aussi être envisagées, notamment le crédit lombard sur compte-titres ou le crédit lombard en assurance vie. L’objectif reste le même : obtenir un financement plus robuste et réellement aligné avec vos objectifs de long terme. Prosper Conseil est spécialisé dans ce type de montage.

Plan de financement d’un achat immobilier : taux d’endettement et capacité d’emprunt

Le taux d’endettement est l’un des indicateurs clés examinés par les banques pour évaluer le financement d’un achat immobilier. Il mesure la part de vos revenus déjà engagée dans des crédits et détermine directement votre capacité d’emprunt. Un taux trop élevé peut bloquer un projet immobilier, même si le bien est cohérent et que le budget semble maîtrisé.

Le plafond généralement retenu est d’environ 35 % des revenus mensuels. Ce seuil vise à préserver votre reste à vivre et à éviter une situation de fragilité financière. Certaines banques peuvent appliquer une légère marge de flexibilité, mais uniquement pour des profils qu’elles considèrent très solides.

La formule “classique” du taux d’endettement

🧮 Dans la majorité des établissements, le taux d’endettement est calculé selon une méthode dite “classique” :

Taux d’endettement = (charges mensuelles déjà en cours + mensualité du nouveau prêt) / revenus mensuels

Les charges prises en compte incluent principalement les mensualités de crédits en cours, les pensions alimentaires versées et, le cas échéant, la mensualité liée à votre résidence principale. À l’inverse, les impôts, les dépenses courantes ou les abonnements ne sont pas intégrés dans le calcul.

Du côté des revenus, les banques retiennent les salaires nets imposables, les loyers perçus (souvent pondérés à 70 %) et certains compléments considérés comme stables.

💡 Note : selon votre situation professionnelle, ces revenus peuvent être appréciés avec prudence, notamment en cas de revenus variables ou d’activité récente pour les entrepreneurs (il faut au moins 3 bilans pour rassurer le banquier).

La méthode “différentielle” : un ancien calcul désormais écarté

📊 Une autre méthode a longtemps été utilisée : le taux d’endettement différentiel. Elle consistait à intégrer dans les revenus le cash-flow locatif (loyers pondérés moins mensualités associées), ce qui était souvent plus favorable pour les emprunteurs déjà propriétaires de plusieurs biens.

Désormais, le cadre fixé par la décision n° D-HCSF-2021-7 du 29 septembre 2021, prise sur le fondement de l’article L.631-2-1 du Code monétaire et financier, impose un taux d’effort calculé de manière “classique”. La FAQ officielle du HCSF précise d’ailleurs que « le calcul différentiel consistant à retirer les loyers de la charge de remboursement (au numérateur du taux d’effort) est exclu ».

En pratique, les banques françaises doivent donc utiliser la méthode standard pour vérifier le respect de la limite de 35 %. Les approches différentielles ne peuvent, au mieux, servir que d’indicateurs internes complémentaires, sans valeur réglementaire.

Comment améliorer votre taux d’endettement avant un achat immobilier ?

🧭 Avant de déposer votre dossier, plusieurs leviers simples peuvent renforcer votre capacité d’emprunt :

  • Rembourser certains crédits à la consommation (seulement si c’est pertinent) afin de réduire rapidement les charges retenues dans le calcul.
  • Augmenter l’apport si votre épargne le permet : une mensualité plus faible réduit mécaniquement le taux d’endettement (mais réduit l’effet de levier du crédit).
  • Assainir les relevés de compte quelques mois avant la demande : absence de découvert, dépenses maîtrisées, virements clairs.
  • Préparer un dossier structuré et chiffré (budget, justificatifs, simulations) : un dossier lisible facilite l’analyse par la banque.
  • Anticiper votre stratégie globale : certains arbitrages patrimoniaux peuvent être envisagés au cas par cas pour optimiser votre situation.

Un taux d’endettement bien maîtrisé ne garantit pas, à lui seul, l’acceptation de votre financement. En revanche, il constitue l’un des fondements majeurs d’un projet d’achat immobilier solide et durable.

Financement d’un achat immobilier sans apport : dans quels cas est-ce envisageable ?

💶 Un financement d’un achat immobilier sans apport, souvent appelé crédit à 110 %, consiste à emprunter à la fois le prix du bien, les frais d’acquisition (frais de notaire, garantie) et parfois une partie des travaux. Concrètement, aucun capital n’est mobilisé au moment de la signature chez le notaire.

Ce type de financement reste possible, mais il est loin d’être la norme. Pour la banque, accepter un crédit immobilier sans apport augmente le risque et exige un niveau de confiance élevé dans le profil de l’emprunteur et dans le projet d’achat immobilier.

Il est également important de distinguer deux situations : financer un projet sans apport par choix (afin de conserver de l’épargne disponible ou un capital investi) ou le faire par contrainte, faute d’épargne. Dans le premier cas, la démarche s’inscrit dans une stratégie patrimoniale. Dans le second, elle peut envoyer un signal défavorable sur la capacité à épargner et à absorber les imprévus.

Crédit immobilier sans apport : ce que les banques regardent en priorité

🔍 Demander un crédit immobilier à 110 % sans disposer de la moindre épargne de précaution conduit, dans la plupart des cas, à un refus. Pour la banque, l’absence totale de capital disponible traduit une fragilité financière et une faible capacité à faire face à un aléa (perte de revenus, travaux imprévus, vacance locative…).

À l’inverse, certaines banques peuvent envisager un financement sans apport lorsque l’épargne existe mais que l’emprunteur choisit de la conserver pour d’autres objectifs (sécurité, investissements, diversification). Cela reste toutefois une exception et ne doit pas être considéré comme un droit acquis.

Les principaux critères d’un financement d’achat immobilier à 110 %

📋 Pour accepter, ou non, un financement d’un achat immobilier sans apport, les établissements se basent sur plusieurs critères combinés :

  • Le profil de l’emprunteur : revenus confortables et réguliers, stabilité professionnelle (CDI, profession libérale installée, chef d’entreprise avec historique solide) et gestion saine des comptes.
  • La qualité du projet immobilier : prix cohérent, emplacement pertinent, niveau de loyer réaliste pour un investissement locatif, plan de financement réaliste pour une résidence principale ou un projet patrimonial.
  • Le dossier présenté : documents complets, chiffrages précis, simulations de taux d’endettement, prévisions de charges. Le conseiller doit comprendre en quelques minutes pourquoi le projet tient la route.
  • Le type de banque sollicitée : certains acteurs spécialisés ou banques à dimension patrimoniale sont plus ouverts à ce type de montage. Les réseaux “grand public” demandent le plus souvent 10 à 20 % d’apport.
  • La relation bancaire et le contexte : ancienneté de la relation, historique sans incidents, bonne tenue des comptes et environnement de taux influencent aussi la décision.

Financement sans apport : une stratégie à réserver aux situations solides

⚠️ Dans les faits, les crédits à 110 % restent minoritaires. Ils peuvent constituer un levier intéressant pour un emprunteur déjà doté d’une épargne significative qui souhaite optimiser son effet de levier et conserver son capital pour d’autres projets. En revanche, lorsqu’il n’existe ni épargne de sécurité ni marge de manœuvre budgétaire, un financement d’un achat immobilier sans apport expose à un niveau de risque élevé.

Avant d’envisager ce type de montage, il est donc essentiel d’évaluer honnêtement votre situation financière globale, votre capacité d’emprunt et vos objectifs patrimoniaux. Un accompagnement indépendant permet de vérifier si un crédit immobilier sans apport est réellement adapté à votre profil, ou si un schéma plus classique (avec apport, voire avec un projet revu à la baisse) offre un meilleur équilibre sur le long terme.

Aides et solutions avancées quand le plafond d’endettement est atteint

Quand votre capacité d’emprunt en nom propre est proche du plafond, cela ne signifie pas forcément la fin de vos projets. Il existe plusieurs stratégies encadrées juridiquement qui peuvent permettre de continuer à investir sans dégrader votre situation financière globale. Ces solutions demandent toutefois une analyse fine de votre patrimoine et de vos objectifs.

SCI et association : structurer un projet immobilier à plusieurs

🤝 Pour certains projets, notamment lorsque le plafond d’endettement personnel est proche, structurer l’opération à travers une société en s’associant peut renforcer la crédibilité du dossier. La banque analyse alors à la fois la société (capacité de remboursement, trésorerie, rentabilité du projet) et la situation des associés (revenus, endettement, garanties personnelles).

Ces montages offrent de la souplesse, mais s’accompagnent de contraintes à bien intégrer avant de se lancer :

  • des conditions bancaires parfois plus strictes que pour un achat en nom propre (taux, frais et durées parfois moins favorables) ;
  • la nécessité d’aligner les intérêts des associés dans la durée (répartition des apports, rôles, pouvoirs de décision) ;
  • une structure juridique à choisir avec soin (société civile fréquente pour encadrer l’association, l’indivision étant plus risquée en cas de conflit ou de revente) ;
  • une fiscalité spécifique en cas de société soumise à l’IS (imposition des bénéfices, amortissement de l’immeuble) qui nécessite une projection chiffrée sur plusieurs années.

Bien conçue, une structure à plusieurs associés peut ainsi devenir un véritable outil de développement patrimonial. Elle suppose toutefois un cadre juridique clair, une gouvernance réfléchie et un accompagnement adapté, plutôt qu’une réponse ponctuelle à un refus de financement.

Restructurer ses crédits avec l’aide d’un courtier pour retrouver de la capacité d’emprunt

🏢 Lorsque votre taux d’endettement atteint ses limites, la restructuration de votre situation financière peut permettre de retrouver de la marge ou de dégager de la trésorerie. L’objectif n’est pas de “faire passer un dossier coûte que coûte”, mais d’assainir la structure globale de vos crédits.

Plusieurs pistes peuvent être étudiées :

  • vendre un bien peu performant pour récupérer du capital et renforcer votre apport ;
  • arbitrer un bien existant pour en acquérir un autre plus cohérent avec vos objectifs (meilleure rentabilité, localisation, qualité du bien) ;
  • renégocier certaines conditions de prêt (taux, durée, mensualités) avec votre banque ou par l’intermédiaire d’un courtier ;
  • envisager, lorsque cela a du sens, un changement de cadre fiscal ou juridique (passage vers un régime LMNP, mise en société, etc.), après analyse des impacts.

Dans cette démarche, un courtier en crédit immobilier 100 % en ligne comme Pretto peut aider à comparer les offres de plusieurs banques, à simuler différents scénarios (durée, mensualité, apport, rachat de crédits) et à structurer un plan de financement réaliste. Ce type d’accompagnement ne remplace pas une réflexion patrimoniale d’ensemble, mais peut constituer un levier utile pour optimiser la qualité et le coût de votre financement.

Notre avis sur le financement d’un achat immobilier

🧭 Le financement est l’un des moteurs essentiels du marché immobilier français. Lorsque les conditions de crédit sont favorables et que les banques prêtent facilement, le volume de transactions augmente et les prix ont tendance à progresser. À l’inverse, lorsque l’accès au crédit se durcit, les projets se reportent, les transactions se raréfient et le marché se tend.

En France, une grande partie des projets d’achat immobilier repose sur la capacité à emprunter : niveau des taux, durée du prêt, taux d’endettement, mais aussi cohérence de la stratégie à long terme. Un emprunteur avisé ne recherche donc pas uniquement “le meilleur taux”, il construit une stratégie de financement adaptée à son profil, à ses objectifs patrimoniaux et au contexte bancaire du moment.

Dans d’autres pays, où l’immobilier s’achète plus souvent comptant et où le crédit est moins central, la logique patrimoniale est très différente. En France, le levier du crédit peut être un atout puissant… à condition d’être utilisé avec prudence, sur des bases chiffrées et réalistes.

L’enjeu, pour chaque acquéreur, est d’apprendre à lire ces dynamiques, à anticiper les éventuels blocages bancaires et à adapter le montage de son projet en conséquence. Le financement ne doit pas être subi : il doit s’inscrire dans une stratégie patrimoniale globale, pensée en amont. Dans de nombreux cas, un accompagnement indépendant permet de sécuriser ce cadre, d’éviter les erreurs classiques et de faire du crédit immobilier un outil au service de vos projets, et non l’inverse.

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