Les meilleurs placements pour expatriés non-résidents

Vous recevez un salaire élevé à Singapour ou en Suisse, ou vous avez un projet aux États-Unis ? Il est pertinent de s’interroger sur l’investissement de votre épargne en profitant des meilleurs placements pour expatriés.

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Quels sont les meilleurs placements pour les expatriés non-résidents fiscaux français ?

📌 Les meilleurs placements pour expatriés sont :

  • Le livret A, le seul livret d’épargne de précaution pour expatriés.
  • L’assurance vie française, le couteau suisse des expatriés.
  • L’assurance vie luxembourgeoise, avec sa transparence fiscale pour expatriés.
  • Le PEA, sans impôt ni prélèvements sociaux en tant qu’expatrié.
  • L’immobilier, le refuge de la pierre pour les expatriés (avec un avantage fiscal très limité).

Dans cet article, nous vous expliquons en détail les meilleurs investissements possibles pour les expatriés non-résidents fiscaux français.

Note : les meilleurs placements pour expatriés présentés dans cet article sont optimaux si vous comptez revenir en France par la suite (tout en bénéficiant du régime des impatriés). En effet, vous pourrez conserver ces investissements à votre retour. Par contre, si vous ne comptez pas revenir en France de si tôt, il peut être pertinent de s’intéresser aux placements dans votre pays d’accueil. Pour être accompagné, n’hésitez pas à prendre rendez-vous.

SOMMAIRE

Le livret A est-il le meilleur placement sécurisé pour les expatriés non-résidents fiscaux français ?

Le livret A fait partie des placements avec capital garanti réglementés par l’État où l’argent déposé est disponible à tout moment. Pour cette raison, ces placements sont pertinents pour votre épargne de précaution, c’est-à-dire la réserve d’argent pour des dépenses imprévues.

Quels sont les produits d’épargne réglementés disponibles pour les expatriés non-résidents ? Et le livret A est-il un bon investissement pour les expatriés ?

Les meilleurs placements pour expatriés avec une garantie en capital

Il existe plusieurs livrets réglementés par l’État avec un capital garanti et disponible à tout moment :

  • le livret A ;
  • le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ;
  • le livret d’épargne populaire (LEP) ;
  • et le livret jeune.

Tous sont disponibles pour les résidents fiscaux français. Cependant, si vous êtes expatrié non-résident, vous pouvez ouvrir uniquement un livret A.

La possibilité pour l’expatrié de conserver son livret A et son LDDS

Si vous êtes expatrié, vous ne pouvez pas ouvrir de LDDS. Cependant, si vous possédiez déjà un LDDS avant votre expatriation, vous pouvez conserver votre livret.

Exemples

Pierre est expatrié depuis longtemps, il est résident fiscal portugais. S’il se rapproche de sa banque française, il peut ouvrir un livret A uniquement.

Marie part s’expatrier à Dubaï. Elle peut conserver son livret A et son LDDS.

Donc, étant expatrié, le livret A est le seul produit d’épargne réglementé disponible pour votre épargne de précaution.

Cependant, au-delà de cette fonction, l’expatrié ne doit pas considérer le livret A comme un investissement. Car en effet, ce placement ne permet pas de s’enrichir. Son objectif est de tout juste protéger votre épargne de l’inflation, mais en réalité son rendement reste inférieur à l’inflation.

Notez que fiscalement, le livret A peut être imposable à l’étranger (alors qu’en France il y a exonération d’impôt et de prélèvements sociaux). Au cas par cas, selon le droit interne du pays.

Le PEL, un placement disponible pour l’expatrié

Le plan épargne logement (PEL) est un placement disponible pour les expatriés non-résidents.

Mais l’objet d’un PEL est d’épargner sur plusieurs années pour un projet immobilier et le capital est bloqué (tour retrait entraîne la cloture du PEL). Ainsi, ce n’est pas un produit d’épargne de précaution. De plus, le rendement est faible et fiscalisé. Donc il ne s’agit pas d’un placement intéressant.

Le PEL est rémunéré par des intérêts. Dès lors, si vous êtes expatrié non-résident français, votre imposition sera la suivante :

  • pas de prélèvements sociaux (PS) payés en France ;
  • imposition dans l’État de résidence et non pas en France.

Alors que pour un résident français, l’imposition est par défaut de 30 % (17,2 % de PS et 12,8 % d’impôt sur le revenu).

Donc le PEL ne fait pas partie des meilleurs placements si vous êtes expatrié.

Les meilleurs placements pour expatriés : l’assurance vie française et luxembourgeoise

L’assurance vie, par ses possibilités de placements diversifiés et sa fiscalité, est un excellent couteau suisse pour investir. L’assurance vie pour les expatriés fait-elle partie des meilleurs investissements ?

Les spécificités de l’assurance vie française en tant qu’expatrié non-résident

L’assurance vie française est disponible pour les expatriés sans restriction. En effet, même si cette enveloppe est réglementée par l’État, il s’agit avant tout d’un produit commercial. Vous pouvez détenir plusieurs assurances vie, que vous soyez résident fiscal français ou non.

L’assurance vie est un excellent produit pour investir car : (1) c’est une enveloppe peu contraignante (rachat/retrait possible à tout moment, pas de plafond) et (2) elle est capitalisante.

Note : certains assureurs apportent malgré tout des restrictions et « n’aiment pas » les expatriés et non-résidents. Consultez un conseiller en gestion de patrimoine pour faire le bon choix.

La fiscalité de l’assurance vie française en tant qu’expatrié : les prélèvements sociaux

L’assurance vie étant une enveloppe capitalisante, la fiscalité s’applique uniquement lors d’un rachat (à l’exception des prélèvements sociaux tous les ans sur fonds euros pour les résidents français). Or, le droit français assimile le gain résultant d’un rachat de contrat d’assurance vie à un revenu de créances. Donc, le rachat est un revenu de capital mobilier (même si le sous-jacent est un actif immobilier comme une SCPI en assurance vie).

Or, pour un non-résident fiscal français, les prélèvements sociaux sont dus uniquement pour les revenus immobiliers et les plus-values immobilières de source française. Par conséquent, il ne doit pas y avoir de prélèvements sociaux sur les assurances vie françaises pour les non-résidents. Si l’assureur vous en prélève, il faut contester.

La fiscalité de l’assurance vie française en tant qu’expatrié : impôt sur le revenu et impôt sur la fortune immobilière (IFI)

S’agissant de l’impôt sur le revenu, pour départager les États, il faut se référer à l’article relatif aux intérêts dans les conventions internationales. Généralement, l’article prévoit une imposition exclusive dans l’État de résidence ou une imposition partagée, avec jusqu’à 15 % de prélèvement dans l’État de source.

S’agissant de l’IFI, vos parts de SCPI en France dans votre assurance vie comptent pour le calcul de cet impôt si vous êtes expatrié non-résident (détails plus bas).

Exemple simplifié

Robin s’est expatrié au Canada. Il effectue un retrait sur son assurance vie française ouverte il y a plus de 8 ans.

Le droit français prévoit une fiscalité de 7,5 % du gain dans ce cas (les expatriés ne peuvent pas bénéficier de l’abattement annuel de 4600 € ou 9200 € sur la plus-value). La convention franco-canadienne prévoit une retenue dans l’État de source de 10 % maximum.

Ici, 7,5 % est inférieur au 10 % maximum. Donc Robin payera 7,5 % du gain en impôts en France, qui servira de crédit d’impôt à l’impôt canadien.

Exemple détaillé

Robin a versé 150 000 € sur son assurance vie. Celle-ci a doublé de valeur aujourd’hui. Elle vaut maintenant 300 000 €. Ainsi, quelle que soit la valeur du retrait, le produit imposable d’un retrait correspondra à 50 % de la valeur du retrait.

Il effectue un retrait partiel de 100 000 €. Le produit imposable est donc de 50 000 €.

La convention fiscale bilatérale prévoit une imposition dans l’État de résidence (Canada) avec une retenue à la source de 10 % maximum dans l’État de source (France). Ainsi l’impôt maximum en France d’après la convention est de 5 000 €.

La fiscalité française prévoit, pour un retrait après 8 ans, une imposition de 7,5 %. Pour un expatrié non-résident, il n’y a pas d’abattement, contrairement au résident français.

Ici, l’imposition en France est donc de 50 000 x 7,5 % = 3 750 €.

Ce montant est inférieur à 10 % du montant imposable, donc Robin paiera bien l’intégrité de cet impôt français. Il paiera 3 750 € d’impôt sur le revenu en France.

Robin paiera l’intégralité de l’impôt canadien. Mais, il pourra réduire l’impôt canadien du montant de l’impôt français, soit 3 750 €.

En conclusion, pour vous, expatrié non-résident, l’assurance vie française est un bon investissement, car c’est une bonne enveloppe peu contraignante et capitalisante. Mais son intérêt fiscal n’existe plus en cas de retrait pendant l’expatriation. Donc il peut être pertinent de se tourner vers l’assurance vie luxembourgeoise.

L’assurance vie luxembourgeoise : le meilleur placement pour expatriés non-résidents

L’assurance vie luxembourgeoise comporte de nombreux avantages comparativement à l’assurance vie française. Et notamment un avantage spécifique pour les expatriés non-résidents.

Parmi les avantages de l’assurance vie luxembourgeoise, il y a :

Vous pouvez consulter notre article comparant l’assurance vie française et luxembourgeoise pour en savoir plus.

L’avantage spécifique pour vous, expatrié non-résident fiscal français, est la fiscalité transparente de l’assurance vie luxembourgeoise. Ainsi, lors d’un rachat du contrat, la fiscalité de votre État de résidence va s’appliquer.

Comme il n’y a pas lieu de partager la fiscalité entre deux États, le risque de double imposition est presque nul. Ceci n’est souvent pas le cas pour un contrat français.

Pour prendre les meilleures décisions, bénéficiez d’un conseil sur mesure en tant qu’expatrié avec la gestion conseillée Prosper Conseil. Un conseiller attitré et expert sur ces différents sujets saura vous accompagner dans vos placements en tant qu’expatrié.

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Le PEA, la meilleure enveloppe fiscale à conserver pour l’expatrié

Le plan d’épargne en actions (PEA) vous permet d’investir en actions avec une fiscalité avantageuse.

Un expatrié non-résident fiscal français ne peut pas ouvrir de PEA.

Mais votre expatriation ne vous oblige pas à clôturer votre PEA préalablement ouvert en France, à part si vous êtes expatrié dans un paradis fiscal. On parle d’États et territoires non coopératifs sur le plan fiscal (ETNC). Les ETNC sont peu nombreux, il s’agit principalement de petites îles. Ni la Suisse, le Portugal, le Qatar ou Dubai n’en font partie.

La fiscalité de la clôture du PEA en tant qu’expatrié non-résident

Si le PEA est clôturé par un expatrié non-résident fiscal, alors, le gain réalisé est en France hors du champ de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.

Note : attention, l’État de résidence pourrait tout de même vouloir imposer le gain sur un fondement de son droit national. Mais comme la France n’impose pas ici, il ne faut pas regarder les conventions internationales pour trancher, car il n’y a pas de double imposition à éviter.

Le PEA est donc, par nature et par sa fiscalité, un excellent investissement pour vous en tant qu’expatrié non-résident fiscal français.

Les meilleurs investissements pour expatriés : le compte-titres ordinaire

Le compte-titres ordinaire (CTO) est l’enveloppe d’investissement universelle, par défaut pour investir sans contrainte en bourse. En contrepartie de sa souplesse de fonctionnement, il n’offre pas de fiscalité avantageuse.

Les gains issus du CTO sont les dividendes, les intérêts ainsi que les plus-values de cession.

Pour un résident fiscal français, l’imposition des gains est par défaut le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu). Il est également possible d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu en cochant la case 2OP. Cela peut être pertinent dès lors que votre tranche marginale d’impôt (TMI) est de 0 % ou 11 %.

Qu’en est-il pour l’expatrié non-résident français ?

Le compte-titres ordinaire fait-il partie des meilleurs placements pour expatriés ?

Si vous êtes non-résident, vous n’êtes pas redevable des prélèvements sociaux sur les dividendes ou les plus-values de cession. En effet, pour un non-résident fiscal français, les prélèvements sociaux sont dus uniquement pour les revenus immobiliers et les plus-values immobilières de source française.

Comme précisé dans notre article détaillé “La fiscalité des expatriés”, l’imposition des plus-values de cession se fait dans l’État de résidence du bénéficiaire et celle des dividendes est partagée entre l’État de source et l’État de résidence.

Exemple

Jacques est un expatrié aux États-Unis, il est maintenant résident fiscal américain. Il a conservé son CTO en France avec une action française. S’il reçoit un dividende de cette action, une retenue à la source aura lieu en France (12,8 %), puis une imposition s’effectuera aux États-Unis en tenant compte de cette retenue à la source. Concrètement, si le résident a un taux d’impôt à 15 %, alors l’impôt américain sera alors de 15 % – 12,8 %, soit 2,2 %. Et s’il vend cette action, il sera imposé exclusivement aux États-Unis sur la plus-value.

Dès lors, l’intérêt fiscal d’un CTO français pour un expatrié est limité.

De plus, n’étant pas une enveloppe capitalisante, le compte-titres ordinaire (CTO) ne fait pas partie des meilleurs placements pour expatriés non-résidents français. L’expatrié doit privilégier l’assurance vie et le plan épargne en actions (PEA).

Note : quitte à tout de même avoir un CTO, il est possible de limiter la fiscalité en phase de capitalisation en optant pour des fonds capitalisants. Cela évite le frottement fiscal de recevoir un dividende taxé puis de réinvestir.

L’immobilier en France pour les expatriés : investissement locatif et SCPI

L’immobilier serait l’investissement préféré des expatriés, comme pour les Français de manière générale. Mais est-ce le meilleur placement pour les expatriés ?

Deux types d’investissements immobiliers pour l’expatrié se distinguent :

La location en LMNP ou la détention de parts de SCPI sont-ils des investissements intéressants pour l’expatrié non-résident ?

Note : vous pouvez obtenir des détails dans notre article “Comment optimiser la fiscalité de son immobilier ?”.

Les spécificités de l’immobilier en tant qu’expatrié non-résident

Il existe au moins trois spécificités de l’expatrié vis-à-vis de son investissement immobilier : la présence auprès du bien, la fiscalité propre au bien et l’impôt sur la fortune immobilière.

L’éloignement du bien pour l’expatrié

L’expatrié ne vit pas en France. Il est donc souvent éloigné de son bien immobilier. Or, pour maximiser son investissement en immobilier physique (et notamment en LMNP), il est pertinent d’être proche du bien et d’y consacrer du temps (gérer le mobilier, choisir le locataire, entretenir le bien, etc.).

Ainsi, un investissement immobilier physique s’avére plus difficile à gérer qu’un investissement immobilier en pierre-papier (SCPI).

La fiscalité des plus-values et des revenus immobiliers pour l’expatrié

À la différence du capital mobilier, par définition, le capital immobilier ne peut pas se déplacer. Pour cette raison, les conventions fiscales internationales distribuent généralement le droit d’imposer à l’État où se situe le bien immobilier.

Donc, même en étant non-résident fiscal français, l’expatrié est imposé sur l’immobilier français en France et uniquement en France. Si le bien immobilier est en France, alors la fiscalité française s’applique. Ceci, à la fois sur ses revenus immobiliers et sur ses plus-values immobilières en cas de vente.

De même, à la différence des autres revenus, les prélèvements sociaux sont dus par l’expatrié non-résident sur les plus-values et revenus immobiliers. Ainsi, et cela va de pair avec le fait que l’immobilier ne peut se déplacer, la fiscalité globale sur les revenus immobiliers est élevée.

Pour les non-résidents français européens (c’est-à-dire les non-résidents relevant du régime obligatoire de sécurité sociale d’un autre État membre de l’UE, de l’EEE ou de la Suisse), le législateur a décidé en 2019 de supprimer une partie des prélèvements sociaux (CSG-CRDS) sur les revenus issus de biens immobiliers. Cependant, ils restent soumis au prélèvement de solidarité de 7,5 %.

Note : pour optimiser fiscalement, l’investissement immobilier en nue-propriété peut être une bonne solution. Ainsi, vous êtes nu-propriétaire et ne percevez pas les loyers (donc pas de revenus imposables) pendant x années (le temps de votre expatriation par exemple).

Exemple

Sophie est expatriée à Dubaï, elle reçoit là-bas un salaire confortable. Elle a investi dans un appartement à Paris qu’elle loue. Elle sera imposée en France sur les revenus de location d’a minima 20 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux.

Si elle vend le bien, elle aura la même fiscalité que les résidents, avec les mêmes exonérations possibles sauf l’exonération sur la résidence principale, car elle est considérée comme vivant à l’étranger. Concrètement, si elle vend son bien, elle va payer 19 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux sur les plus-values.

L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) pour l’expatrié non-résident

Pour un résident fiscal français, l’IFI est déterminé en fonction de l’ensemble des biens (ou droits, etc.) du foyer fiscal détenus en France et à l’étranger. Alors que pour un expatrié, on ne tient compte que des biens (ou droits, etc.) en France.

En conclusion, l’immobilier est un investissement qui peut paraître rassurant. Cependant, il ne s’agit pas du meilleur placement pour un expatrié non-résident. Si l’expatrié a tout de même la volonté d’investir en immobilier, la SCPI pourrait être privilégiée, car elle permet de déléguer la gestion des biens.

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1 commentaires
JEROME
JEROME
05 Juin

Merci pour votre article très clair. Apprécié et bonne promotion pour Prosper Conseil. Je retiens.
Bien cordialement, JC